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19 juin 2010

Histoire de DROUX d'après Henri MATHIEU

HISTOIRE DE DROUX

D'après la plus antienne carte de notre région dressée vers le XVe siècle, on trouve à la place de DROUX un lieu appelé DRHUS situé au-delà de la rive gauche de la rivière la Sème, appelée à l'époque (sève-fluvius) c'est-à-dire les trois villages qui s'y trouvent actuellement. Le moulin-du-pont, les Varcilles, Le Bouchaud, quoique ce dernier village était à l'époque rattaché à Bellac ou Bêlât. Et sur la rive droite de cette même rivière on trouve un autre lieu appelé le Bas-Dreus. Vers 1594 ces deux lieux furent réunis en un seul et l'orthographe et la prononciation de ce nom ont beaucoup varié dans les titres originaux ce-lieu fut d'abord appelé DROULT et puis un peu plus tard DROUX, et cette dernière prononciation l'a enfin emporté et on s'y est conformé.

DROUX était, et est situé dans la Province de la Basse-Marche qui était bornée à l'Est par la Haute-Marche, à l'Ouest par l'Angoumois et une partie du Poitou, au Nord par le Berry et une autre partie du Poitou, et enfin au Sud par le Limousin. Elle fut réunie à la Couronne et sous la domination de Philippe-le-Bel Roi de France par donation de Gui de Lusignan, Comte d'Angoulême et de la Marche en 1307, aussitôt après elle fut assignée en apanage à Charles III, qui parvenu au trône, la donna en 1327 à Louis 1er Duc de Bourbon, Jacques 1er, 3e fils de ce prince, eut en partage le Comté de la Marche. Il fut tué par les Jacques de Brignais en 1361. Son fils, Jean, Comte de la Marche épousa l'héritière de Vendôme.

Son fils aîné Jean II, eut pour fille Eléonore, qui porta le Comté de la Marche à Bernard d'Armagnac, Comte de Padirac, et devint mère de Jacques d'Armagnac Duc de Nemours, Comte de la Marche.

Le Duc de Nemours fut exécuté en 1477. Louis XI confisqua ses biens. Il donna la Marche à son gendre Pierre de Beaujeu, dont la fille Suzanne, épousa le Connétable de Bourbon.

La Duchesse d'Angoulême, après la trahison de ce prince réclama la Marche comme faisant partie de la succession des Bourbon et se la fit adjuger.

Cette Province fut enfin réunie à la Couronne en 1531, DROUX a vécu toute cette histoire, toutes ces péripéties.

LES SOUTERRAINS

II y a sous la place de DROUX, place de l'Eglise, qui était aussi place du Château, un très beau souterrain-refuge, très ancien. Quelle est son origine, et de quelle époque date-t-il ? (mystère). Beaucoup de gens pensent et croient que ces souterrains ont été creusés ou plutôt fait creusés par les seigneurs, ce qui est une erreur, les seigneurs s'en sont-ils même servi ? rien n'est probable, en ce cas, car ces souterrains sont très très anciens, certains datent même de l'époque gauloise, mais plus probablement des grandes invasions aux VIIIe et IXe siècles. N'oublions pas aussi que pendant la guerre de 100 ans les armées anglaises sont passées par ici, et qu'elles brûlaient tout, détruisaient tout sur leur passage. Et que les gens avaient une telle frayeur qu'ils se terraient et vivaient sous-terre, se croyant en sécurité.

Aussi ne trouve-t-on pas partout des souterrains ? Notre sous-sol en est criblé.

D'ailleurs il y a six ou sept siècles, il y avait autant de souterrains que de hameaux ou d'exploitations rurales, et dans certaines agglomérations chaque feu comptait le sien.

Tout ceci porte à admettre que au-delà des diverses destinations pratiques qu'il pouvait recevoir, l'homme avait une foi en soi absolue, ce que notre âge utilitaire a, certes peine à concevoir.

A l'habitation humaine figurent toutes sortes de systèmes souterrains authentiques, refuges, demeures, troglodytiques, hypogées funéraires, ermitages rupestres, etc...

A l'entrée de celui de DROUX, on voit encore très bien qu'il y avait des départs dans toutes les directions, (Sud), (Est), directions qui sont obstruées, il n'existe plus que la direction nord, qui est très bien conservée et que l'on peut suivre sur un trajet de 37 mètres, partie creusée dans le tuf avec un outil dont tous les coups marquent encore très bien.

Il ne s'agissait pas seulement de creuser un souterrain, mais-comment sortaient-ils la terre quand elle les gênait trop ? Un travail de taupe. Observez par hasard un champ plat sur toute sa surface, puis tout-à-coup à un certain endroit on trouve une butte, d'où vient cette butte ? Alors que le champ est très plat (bizarre) eh bien, elle vient ni plus ni moins du souterrain qui passe dessous mais à quelle profondeur ? la terre qui a gêné on l'a sortie là, et on est reparti plus loin, et ainsi de suite.

Il est absolument impossible d'imaginer le nombre de-kilomètres de souterrains qui existent sous notre sol à nous, sans parler de toute la France et du Monde.

Mais surtout ne nous laissons pas aller à l'idée que les souterrains ont été creusés par les seigneurs.

Ils ont été creusés par de pauvres gens, et pour abriter des pauvres gens.

Tenez, un exemple, regardez un tout petit enfant, observez ses premiers gestes, ses premiers amusements, il cherche toujours à creuser dans la terre. Pourquoi ? Oui il gratte, il fait des trous, on dirait qu'il a envie d'aller voir sous la terre lui aussi, l'instinct de nos ancêtres lui est-il resté ?

ARMANTIOUX

Ce doit être le lieu de l'Argentière situé dans la paroisse de DROUX que Millesende de Montierneuf donna en 1119 au Bienheureux Robert d'Arbrissel, pour y fonder un monastère de l'ordre de Fontevrault. Ce fut le «monastère de la Dame de DROUX», situé sur le rivage d'un ruisseau nommé la Seurre. Le pape Calixte II, en fait mention dans sa bulle du 17 des Calendes d'Octobre 1119. Les religieuses demeurèrent longtemps en ce monastère, mais on ne sait quand il fut ruiné.

LA COMMANDERIE

Ou Vieux-Bois-de-DROUX, était un Prieuré ou Commanderie, sous le patronage de Saint-Jean-1'évangéliste.

Il appartenait aux Augustins de Montmorillon.

LE PELERINAGE DE LA COMMANDERIE

DE DROUX

II est très difficile de retrouver l'origine de ce pèlerinage qui est très ancien. Et ces pèlerinages se sont souvent superposés à des cultes pré-chrétiens. Ce pèlerinage se nomme « dévotions des brebis », on vient invoquer un Saint-Jean, qui est soit-disant Saint-Jean-Baptiste pour la protection des agneaux, et même de tous les bestiaux, contre les épidémies, mais peut-être aussi contre la peur des loups (ce qui prouve que ces pèlerinages sont très anciens et s'effectuent en un endroit très boisé, ce qui est le cas à la Commanderie de DROUX qui était jadis située à la lisière d'une vaste forêt, et à la croisée des cinq chemins. Ce pèlerinage se fait tous les ans à la même date (6 Mai) à la chapelle de ce lieu, et cette cérémonie se fait sous le patronage du Saint, en qualité de protecteur des pâtres et des bergers ou bergères et de leurs troupeaux. Dans des temps très reculés, ce pèlerinage se faisait autour d'un feu, dit de la Saint-Jean, ce feu était obligatoirement allumé par le Curé de la paroisse, et à la fin les assistants mangeaient une omelette sur place. Aujourd'hui tout cela a disparu, ce n'est plus les mêmes coutumes. Les bergers et surtout les bergères sont des (fils de fer !)

Ce qui n'a pas changé, chacun et chacune y apportent une verge ou un bâton qui doit être ou qui devrait être en bois de noisetier (pourquoi ?) (mystère). On y écoute la messe en plein air, la chapelle étant trop réduite. Cette messe est dite par le Curé de la paroisse ou desservant la paroisse. Après cela on y fait une petite procession à travers le parc de cette Commanderie, et on revient à la chapelle où chacun fait bénir sa verge et invoque le saint qui est dans la chapelle, après cela tout le monde se sépare et regagne son domicile en se souhaitant à l'année prochaine (si on é inquéra qui) !

Dans l'antiquité les bergers y amenaient une partie de leur troupeau où un parc en treillis de feuillards aménagé près de la chapelle les réunissait, et où le curé les bénissait. Telle était la coutume ancienne. Même sous la forme moderne, la cérémonie comprend donc encore de nos jours quelques-uns des éléments primitifs. Et ce pèlerinage des bergers n'a rien de surprenant, le moyen-âge a souvent représenté Saint-Jean-Baptiste vêtu d'une peau de bête, tenant d'une main l'agneau triomphateur, qu'il montre de l'autre main pour rappeler que lui, Jean-Baptiste a été chargé de désigner aux hommes l'agneau de dieu.

Autre coutume très ancienne, les bergers y apportaient une toison en hommage à ce sanctuaire, et qui après la cérémonie était of­ferte au curé, de même un agneau. Mais depuis déjà bien longtemps les fidèles ne donnent plus rien, depuis que cela est devenu rémunérateur. Sans discerner dans ces cérémonies quoique ce soit qui les distinguent de celles qu'on exécute auprès des autres saints protecteurs des animaux de ferme en général ou de telles espèces spécialement, saints qui varient d'une région à une autre et parmi lesquelles Jean-Baptiste n'occupe nulle part une place prépondérante ou singulière.

Ces exemples suffisent pour qu'on voit dans combien de buts différents on invoque le même saint selon les localités, faits, qui loin de caractériser la fête religieuse de Saint-Jean-Baptiste considérée du point de vue populaire, la range dans la même catégorie des autres saints, et ne singularise pas son culte. Aucun des détails rituels dans sa nature, passage sous une châsse, absorption d'eau sacrée etc... ne lui appartient exclusivement. On les retrouve dans toutes les fêtes patronales, ou processions, ou pèlerinages consacrés aux autres saints.

Pourquoi à une époque très reculée on apportait même sur un brancard un enfant habillé en Saint-Jean-Baptiste qui avait un agneau vivant à ses pieds ?

Isolée en France semble être, ou mieux avoir été une coutume déjà décrite au passé dans un ouvrage de 1852 où se manifeste avec netteté la combinaison du-culte chrétien, et cyclique.

Autrefois dans les villages, se célébrait joyeusement la naissance du Bienheureux Jean-Baptiste. Bannière en tête au son de petites clochettes à la tombée du jour, on récitait les prières propres du saint à qui il était rendu hommage... et cela se terminait par une collation abondante. Il y a là un rappel visible des agapes des premiers chrétiens, c'étaient ceux qui possédaient une église ou une chapelle rurale (ce qui est le cas à DROUX). Par endroits on rencontre des convergences de cultes, dues peut-être à la suppression des chapelles ou d'autels : exemple - à la place qu'occupait jadis la forteresse des Barons de Châteaubriant dans la forêt de Treillay (Canton de Bain) Ile et Vilaine, s'élève aujourd'hui une petite chapelle dédiée à Saint-Eustache, aux fêtes de Saint-Jean-Baptiste et de la Pentecôte, de nombreux pèlerins s'y rendent pour guérison de toutes sortes de maladies, d'où le dicton (Saint-Eustache qui de tous maux détache) .Or la fête de ce saint se situe le 22 septembre, et n'est par aucun élément en rapport avec Saint-Jean-Baptiste. Quand les templiers et les hospitaliers essaimèrent dans toute l'Europe, on vit bon nombre de Commanderies se placer sous l'invocation de Saint-Jean. Aussi ne faut-il pas s'étonner de ce que le nom de Saint-Jean figure largement dans la nomenclature géographique, bien que dans certains cas on ne sache au juste s'il s'agit du Baptiste ou de l'évangéliste.

En Haute-Vienne comme dans beaucoup d'autres régions de France on confond ce saint avec son homonyme Saint-Jean-Baptiste, «tel est le cas à DROUX » où on vient l'invoquer pour la protection des animaux, alors que c'est une spécialité du précurseur.

Un autre pèlerinage, consacré lui à Saint-Jean-de-la-Porte-Latine et que l'on fait également pour la protection des animaux a lieu (le 6 Mai) à la (Font Vignaud) dans la commune de Lussac-les-Eglises, jadis le clergé y prenait part.

D'après une très vieille tradition, Saint-Jean-Baptiste possédait une très grande ferme et avait de nombreux domestiques. Ceux-ci voyant qu'il était d'une telle patience, que rien ne pouvait le faire mettre en colère imaginèrent un jour d'allumer un grand feu devant sa porte, mais au lieu de se tâcher, il leur dit «Vous faites bien mes enfants, le feu est bon en tout temps». Ce qui serait peut-être l'origine des feux de la Saint-Jean !

On peut évaluer à 2000 au moins les patronages paroissiaux de Saint-Jean-Baptiste en France. Beaucoup de chapelles portant son nom, sont aussi l'objet de pèlerinages collectifs et de fêtes locales, mais fort peu semblent se ressembler.

Le culte de Saint-Jean-Baptiste ayant été établi au VIIe siècle. « Le pèlerinage de la Commanderie de DROUX remonte à la plus haute antiquité ».

LES CROIX DE VILLAGES

A la sortie de presque tous les villages de la paroisse de DROUX il y avait une croix, que faisaient là ces croix ? (dans l'antiquité)

Ne cherchons pas plus loin, si ces croix étaient là, il y avait une raison. A quoi servaient-elles ? A l'occasion de convois funèbres du village, le cercueil était porté à l'épaule. Il fallait au moins deux équipes de quatre porteurs, (trois équipes si le mort était particulièrement lourd, et deux sonneurs). On se relayait tous les quatre ou cinq cents mètres. Porteurs et sonneurs étaient choisis en dehors de la parenté. Souvent on confiait aux métayers, le soin de porter le corps de leur maître, au moins pendant la traversée des terres lui ayant appartenu. On couvrait le cercueil d'un drap spécial que l'on appelait (ran-do) mot que l'on retrouve sous le nom de (drap randé) il était en toile de lin, c'est-à-dire la toile la plus fine, celle qui servait pour la lingerie. Ce drap de toile fine était garni d'un entre-deux de dentelle, le plus souvent en forme de croix.

« L'usage de la croix du village »

Itinéraire. Sorti de la maison, le corps était porté à la croix du village et déposé un moment au pied de cette croix, où il devait y avoir une pierre pour cet usage, ou faute de pierre, posé sur le sol. Tout le village l'accompagnait jusqu'à cette première halte. Et c'est là que ceux qui ne pouvaient assister à l'enterrement prenaient congé du mort en l'aspergeant une dernière fois d'eau bénite... Pour se rendre à l'église, le convoi devait suivre un itinéraire bien défini, toujours le même, appelé « lo vio dau mort », « le chemin des morts ». Son parcours était mystérieux, tantôt il suivait un bout de route, s'il en existait, mais le plus souvent un vieux chemin, et quelques fois il coupait droit à travers champs, n'hésitant pas au besoin de franchir un ruisseau ou une petite rivière sur la (planche) sorte de passerelle en bois, dont la solidité était vérifiée la veille du passage du convoi.

Cet itinéraire était si impératif que quelques fois des porteurs étaient sévèrement réprimandés lorsqu'ils avaient envie de s'en écarter.

« Ces voies des morts » il en existe encore de nombreuses dans quelques Provinces de France, mais elles ne s'appellent plus (voie des morts) mais chemin de messe.

Lorsque la distance était trop grande pour que le cercueil soit porté jusqu'à l'église sans repos des porteurs, le cercueil était déposé une nouvelle fois au pied d'une autre croix se trouvant sur le chemin. Cette voie des morts empruntait le chemin le plus court et le plus droit, puis après une nouvelle pause au bout de quelques minutes on repartait le cercueil toujours sur l'épaule, et bientôt on arrivait enfin à l'église, là, le cercueil était déposé sur une grande dalle ou pierre. Ces pierres que l'on appelait et que l'on appelle encore de nos jours (Pierre des morts) se trouvaient généralement à l'entrée de l'église, à droite ou à gauche.

Il en existe encore une à droite de l'entrée de l'église de DROUX, mais on ne s'en sert plus, et même beaucoup de gens ne savent pas ce que c'est que cette pierre, et à quoi elle a servi dans l'antiquité, j'ai même entendu des réflexions, que fait cette pierre ici ? et pourtant elle est là depuis des temps immémoriaux.

Voilà l'origine et l'usage de ces croix très anciennes qui se trouvent à la sortie de nombreux villages. Elles n'avaient pas été plantées là sans raison par nos ancêtres.

Je retrouve en plus de tout cela, quand la distance était vraiment trop grande pour que le cercueil puisse être porté de bout en bout à l'épaule, et parfois le chemin trop mauvais à cause de la pluie et des ornières, on utilisait une charrette à vaches. Il fallait de plus qu'une personne toujours la plus âgée, monte sur la charrette à côté du cercueil qui devait, on ne sait pas pourquoi tenir sous sa mante noire une lanterne allumée. Je répète qu'à la sortie de chaque village existait jadis une croix à cet usage.

Conformément à des coutumes très anciennes, plusieurs personnes de la famille ne devaient en aucun cas assister aux obsèques.

Un époux n'assistait pas aux obsèques de son épouse. Une épouse n'assistait pas aux obsèques de son époux. Un père n'allait pas, et cela jamais aux obsèques de son fils, et n'en portait pas le deuil, par-ce-que disait-on, il avait plu à la mort d'intervertir l'ordre de la nature. Une mère n'allait pas plus à l'enterrement d'un de ses enfants, de peur d'enterrer les autres.

Dans certaines communes, au retour, tout le village allait manger chez le mort, au cours de ce repas on ne devait se servir ni de cuillère ni de fourchette, chacun trempait son pain dans le plat et on mangeait avec ses doigts. Par contre il fallait à cette époque faire bien manger les porteurs pour que le défunt rentre au paradis. Mais il était défendu de leur servir de la viande. Il y avait donc des purées, des sauces, du riz et des clafoutis. Puis chacun regagnait son logis.

Avant la Révolution de 1789 et aussitôt après, combien y avait-il d'habitants dans la Commune de DROUX ? il est très difficile de le savoir; plus tard, les coutumes ont changé : peu à peu, ceux qui savaient le A et le B, il y en avait très peu et où l'avaient-ils appris ?, on sait peu de choses sur l'enseignement primaire à cette époque. Ceux-là se sont certainement mieux débrouillés que ceux qui ne savaient rien. Après de longs tâtonnements on croyait faire de grands progrès, qui étaient souvent de grandes erreurs, (mais pas pour tous ?) de l'ordre on faisait le désordre. Des pauvres sont devenus très riches. Des riches ont été ruinés, mais les plus riches se sont encore beaucoup plus enrichis. Et cela ne s'est pas fait rien que dans la commune de DROUX. Beaucoup de nos jours ne savent même pas d'où vient leur bien !

Tout cela est du passé, l'avenir sera-t-il mieux ?

Dans un temps passé déjà bien loin, nous avions une foire à DROUX tous les sept de chaque mois, mais tout cela est disparu depuis déjà bien longtemps, vers 1927, le maire de DROUX de l'époque (Pierre Delhoume) avec son conseil municipal ont essayé de la relancer mais sans succès. La foire de DROUX a disparu comme bien d'autres choses, et sans retour !

DROUX était une cure de l'ancien Archiprêtré de Rançon sous le patronage de Saint-Martial, apôtre. L'Evêque de Limoges a toujours nommé les curés. Vers la fin du XVIIIe siècle on comptait 950 communiants ce qui suppose environ 1267 habitants. L'église de DROUX sur l'emplacement de la chapelle primitive du château. Reconstruite en plus grandes dimensions vers le XIIIe siècle, trois larges contreforts côté sud. Un gros pilier de 0,85 m sur 0,95 m porte cette inscription : H. DECH 1645. L'église de DROUX possède trois cloches et non deux, dont l'une réformée le 13 avril 1936. La plus grosse porte cette inscrip­tion : Refondue l'an 1848, j'ai été bénite sous l'invocation de la Sainte-Vierge par M. Sylvestre Léon Duchiron, curé de la paroisse, j'ai pour parrain Antoine Théobald Marcoul-Lagorce, pour marraine Mme Anne Rousseau, épouse de M. François Bagraud, M. Laurent Faure, Maire de Droux... On lit sur la petite : «Faite l'an 1849, j'ai été bénite par M. Sylvestre Léon Duchiron, curé, sous l'invocation de Saint-Martial, j'ai pour parrain M. François Dupeux Fabricien, pour marraine Mme Jeanne Praud, épouse de M. François Courcelle, adjoint de M. Laurent Faure, Maire de Droux... Causard, Fondeur. Cette petite cloche a été réformée le 13 avril 1936, mais elle existe dans le clocher... Elle a été remplacée par une plus grosse, on lit sur la remplaçante j'ai été bénite le 13 avril 1936 par Mgr Roccard, évêque de Limoges, et par Jean Bertrand, curé doyen desservant la paroisse de DROUX, j'ai pour parrain Robert Marsaudon de DROUX, et pour marraine Mlle Madeleine Filloux de DROUX, ils m'ont donné le nom de Madeleine Bernadette, Pierre Delhoume, Maire de DROUX. Le presbytère de DROUX a été vendu avec ses dépendances, comme bien national au Sieur Bourdelle pour la somme de 1512 livres le 13 messidor an IV (1er juillet 1796). (quelques curés). Jean Benoit prit possession de la cure de DROUX en 1555. Léonard de Charzat en 1572, Demaretz en 1675, Etienne Guinneau en 1726, Vaudemer en 1802 ; François Israël Sandemoy en 1774, ce fut un curé terrible, il démissionna en 1794 et mourut en 1802. Accolée à l'église, reste une petite construction qui était l'écurie de la jument du curé.

Les seigneurs de DROUX. Le château joignait l'église, le tout était entouré de murailles et de fossés. On voit encore l'écusson du château dans le mur de la maison Bredèche de DROUX qui conserve la date 1635. Guillaume de Forges est le 1er seigneur de DROUX que l'on connaisse. Sa fille, Marguerite de Forges épousa en 1330 Pierre de Chamborand. Leurs descendants ont possédé DROUX jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Cette Marguerite de Forges était la dame de DROUX dont certaines terres portent encore son nom (les terres de la Dame). L'Hermite Souliers, dans son nobiliaire de Touraine a écrit que les seigneurs de Chamborand de DROUX reconnaissent pour la fondation de leur famille les anciens comtes de Flandres, desquels ils conservent encore les armes. Le nom de Chamborand remonte à une très haute an­tiquité, il est connu dès l'an 1073. Quelques noms connus de naissance au château de DROUX : Foucaud de Chamborand né vers 1370, Jean de Chamborand né vers 1530, Pierre de Chamborand né le 20 mai 1639, autre Pierre Joseph né en 1644, François de Chamborand né en 1647, Antoine Gilles né en 1686, Marie-Françoise née en 1687, Pierre Grégoire né en 1691, Pierre Gilles né (mort aussitôt), Paul-Jean de Chamborand né en 1728, Charles de Chamborand né en 1764, François de Chamborand né en 1769, Marie-Sylvine née le ?... autre fille, morte au berceau. Ces quatre derniers sont les enfants de Paul-Jean de Chamborand, dernier seigneur de DROUX et de Louise-Sylvine-Robert de Villemonteix, son épouse (1789).

L'Age Meillot. Guy ou Guyot de Chamborand était seigneur de l'Age Meillot en 1509. Ses descendants l'on possédé jusque vers la fin du XVIIIe siècle. François Fauconnier, écuyer, était en 1753 seigneur de l'Age Meillot et des Forges, paroisse de Blanzat, il était à l'assemblée de la noblesse de 1789. Ce François Fauconnier était en 1770 maire et lieutenant particulier de la Sénéchaussée de Bellac. En 1648, un certain Jean Lafleur, Sieur du Bouchaud, paroisse de DROUX était Consul et avocat au Parlement de Bellac.

Planchecourte. Le Castel de Planche-Courte, comme la plupart de ceux de la région, était un bâtiment de forme rectangulaire avec quatre tourelles aux angles. L'intérieur est divisé en deux appartements; sur le devant se trouve une tour où est la porte d'entrée et l'escalier en hélice (44 marches en pierre). On voit sur la porte un écusson qui semble chargé de trois mains.

Hugues Ambamas, Seigneur de Planchecourte est souvent témoin de 1452 à 1481 dans des actes concernant la famille Chamborand. Moïse Turpin, Chevalier, Seigneur de Buxerolles, paroisse de Bussière-Poitevine et de Planchecourte, épousa en 1583 Louise de Mosnard. On a jamais bien su comment s'est éteinte cette famille.

La Commanderie de Droux était un prieuré, ou Commanderie, sous le patronage de Saint-Jean-l'Evangéliste. Il appartenait aux Augustins de Montmorillon. En 1886 on a trouvé en ce lieu, dans une geôle de quartz vingt et une monnaies d'argent du XIIe siècle. Il y avait huit Barbarins avec l'inscription S.E.S. Marcial (Signum Eccleiae Sancti Martialis) et au revers LEMOVICENCIS, trois pièces d'Angoumois, deux du Périgord, sept du Poitou et une d'un Duc d'Aquitaine.

Le seigneur, Paul Jean «fut le dernier seigneur de DROUX». Chef du nom et armes de la maison de Chamborand, Baron de DROUX et de Fonbuffaut, chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis, Lieutenant de MM. les maréchaux de France au régiment de Bourgogne-Infanterie, né au château de DROUX le 6 Janvier 1728, il commença à servir en Italie, puis s'embarqua au moment de passer Capitaine, et passa à Louisbourg au Canada en 1755 avec le second bataillon du régiment de Bourgogne qui fut assiégé dans cette place en 1758. Il fut conduit prisonnier de guerre en Angleterre. Rentré en France, il fut en 1759 dans les troupes détachées et embarquées sur ordre du Capitaine Thurot sur laquelle, par la saison la plus rigoureuse de l'hiver, pour éviter en mer l'ennemi supérieur en nombre, on parcourut les mers du Nord pour revenir ensuite aborder les Côtes de l'Italie, attaqué et prendre Galiferluis, où peu de temps après finirent les travaux militaires par un combat meurtrier dans lequel périt Thurot et un grand nombre d'autres, et tout le reste fait prisonnier. Conduit à Belfast en Irlande, il n'en revint qu'à la fin de l'année, il fut fait capitaine le 4 janvier 1760, avec ordre du roi à prendre rang le 1er septembre 1761, la paix ayant été conclue en 1762, il fut réformé en 1763. Il épousa Louise-Sylvine-Robert de Villemonteix par contrat du 18 oc­tobre 1763, fille de Pierre Chevalier seigneur de Villemonteix et de Marie-Joyet Dame de Boisseuil. Du mariage de Paul-Jean de Chamborand et de Louise-Sylvine, naquit Charles le 3 décembre 1764, appelé Baron de DROUX, il entra sous-lieutenant de dragon au régiment de Bourbon. Il a été page en 1776 du Prince de Condé jusqu'au 15 avril 1781, où il passa Lieutenant de dragons et périt en Italie. Il avait épousé Adélaïde de Segoudeix. Y avait-il des enfants? on n'en parle pas ! DROUX 1790, le seigneur de DROUX, s'appelle alors Paul-Jean de Chamborand. Il est en même temps le premier maire de DROUX (élu probablement) à sa suite sont élus 5 officiers municipaux. Jean de la Valette, Louis-Maximin Baumord, juge au tribunal du Dorât, propriétaire à DROUX, Jean-Baptiste Dupeux, Maximin-Louis Gacon et Gabriel Dougier.

Puis 12 notables sont également élus, parmi lesquels on relève quelques noms bien de chez nous, Antoine Courcelle, Roumilhac, François Belot, Jacques de Charzat, Martial Fauvet, Antoine Gainant, Jean Mariant. Le curé d'alors s'appelait Jean-François Israël Sandemoy et le vicaire Bordet, mais un an plus tard, le 15 mars 1791 Paul-Jean de Chamborand (émigré) meurt. Le nouveau maire de DROUX est élu à la suite du seigneur. C'est Maximin-Louis Baumord. Le curé San­demoy est nommé Procureur de la commune. Le secrétaire greffier s'appelle Leyter, propriétaire probable de la vieille métairie de DROUX. Baumord est maire jusqu'en 1793, puis redevient simple officier municipal, alors que le nouveau maire est de la Valette, mais alors la commune a deux assemblées (loi du 14 frimaire) 21 novembre au 20 décembre. La municipalité et le conseil général passent au second plan derrière l'agent national de la commune, chargé de faire exécuter les lois et les ordres du district du Dorât. Les ordres sont tous ou presque des ordres de réquisitions. En «1793, 1794, 1795, réquisitions du grain». 125 quintaux de blé, seigle, colza, orge, des bois de marine, de fer pour les vaisseaux de la République pour concourir à l'anéan­tissement de l'orgueil Britannique, des laines, des juments.

En 1794 il y a à la suite d'une mauvaise récolte une disette catastrophique dans la région, la population manquait de tout et la misère était grande, même immense, et cependant il fallait approvisionner le marché de Magnac, arrêté du 28 août 1793, aujourd'hui 28 août 1793, 5 heures de relevé en conséquence de l'arrêté du district du Dorât du 15 de ce mois, portant notre commission, Nous, Jacques Puifférat, administrateur au Conseil du même district, commissaire nommé par le sus-dit arrêté, nous nous sommes transportés au (Bourg et paroisse de DROUX).

Etant à la chambre de la commune du dit Bourg, nous avons trouvé le citoyen Maximin-Louis Baumord maire, Jean-Baptiste Dupeux, officier municipal et le secrétaire greffier, et après leur avoir exibé nos données il nous ont accueillis et sur notre réquisition, ils nous ont accompagnés en la maison et château de Chamborand, "sétté" dans le même Bourg, où étant entrés, nous avons trouvé (Paul Douffré et Jeanne Leprieur) tous deux domestiques du dit Chamborand qui nous ont dit que leurs mêtrèsses étaient en arrestation à la ville du Dorât, nous leur avons demandé de nous indiquer où étaient les papiers et lettres du dit Chamborand pour que nous les prenions et les déposer au district du Dorât afin de les faire brûler, conformément à la loy.

Les dits domestiques nous ont conduits à la sortie d'un cabinet placé à droite du salon à manger laquelle porte fut trouvée fermée à clé nous les avons requis de nous remettre la dite clé, ils nous ont répondu que c'était la citoyenne Louise-Sylvine de Villemonteix, veuve de Paul-Jean de Chamborand actuellement en prison au Dorât qui avait la clé. En conséquence de quoy sous notre réquisition le dit Baumord conjointement avec nous, nous avons apposé le sceau de l'administration sur les 2 bouts de papier libre posé sur la fermeture de la porte du dit cabinet. Tous les dits papiers sous les dits scellés devront être reconnus et livrés incessament par le citoyen Baumord en présence de ses officier-municipaux lorsque la clé lui aura été remise, ce jusqu'à avoir établye par gardiature de son dit scellés (la personne de Pierre Decressac maréchal cabaretier de ce Bourg) qui a accepté notre commission et promis nous représenter les dits scellés sing et entier de tout, ce que-depuis nous avons fait procès-verbal au dit Bourg de DROUX en la susdite maison les jours, mois et an que cy-dessus, signé Dupuifférat commissaire, Baumord maire, Dupeux officier municipal, Leyter greffier.

De l'église on ne fait que la nommer, on parle aussi d'une chapelle Sainte-Valérie qui se situait entre le château et l'église car lors de la démolition du château on parle de la chapelle Sainte-Valérie ci-devant, on parle en même temps d'une autre chapelle en très mauvais état à la Commanderie de DROUX.

DEMOLITION DU CHATEAU

Auparavant, il a été annoncé que tous les objets même les plus anciens et que tous les paquets seront déposés dans la chambre commune qui sera désormais la chapelle Sainte-Valérie cy-devant où les citoyens severont les jours de décades à faire les représentations les plus nécessaires et qu'il serat fait de chaque paquet un triage de toutes les chauses à suspandre afin de faire occupé de suitte et que le surplus serat classé par ordre de dattes, qu'il y aurait tous les jours de décade une assemblée de la foule populère dant laquèle il serat donné aux citoyens une lecture de toutes les loys, circulaire et autres nouvelles qui luy seront expliquées et on s'occuperai ensuite du bien publique et des affères de la commune, elle serat provisoirement présidé par le maire et autres officiers municipaux on set ensuitte ocupé  des délégués du peuple dam le départemant du district encore relatif à la démolition du château sur quoy il a été arraité lagent national de la commune attendu que  les propriètères sous forme seront tenu dans la décade de la notification qui suiverat le présant arraité de maître des ouvriés en nombre suffisant pour faire vider et combler les fossés du dit château de DROUX cy devant ceci en 1794 on donnait dit jours à la municipalitée pour faire commancer les travaus et enlevé les matériaus, faire démolire la chapelle dépandant du château en faisant fermé par une muraille en arcade qui sépare cète chapelle de  la cy devant église faire  aussi démolire la toure qui et du coté du nore les deux qut de lampe de la porte d'antre en arcade, cète ordre n'ayant pas été exécuté sur le chemp dant une séance de 30 jerminale(30 mars) le citoyen agant de la commune a doné lecture dune lètre quy luy a étté adraissé par lagant national du district du Dorât en datte du 23 du présant et quy luy a étté remise à l'instant par le citoyen maire dant laquèle il luy adraissé des reproches de navoire pat mit à exécusion larraité du représantent du peuple sur la datte du 8 du moys demie relative à la démolition des toutes, portailles et autre fortification du cy devant château de DROUX an cète commune il a été expozé en conséquance de cète lètre et pour maitre la responsabilité à couvère quil avét étté fét somation a tout les aquérreur et chacun deux individueélement de fère prosédé à la ditte démolition dant le déliai de la décade a datte du jour de la notificasion quauqun des adjourné nait fét auqune pourssuitte et ny et poing répondue il prenét leur silance. Il prit ausittot une déterminasion a sétte égard an fésent démolire les dittes toutes et fortificasion et aplanir les fossés au dépand des adjudicatères par les abitants de sétte commune ou par télé auttre quil plérat au conseil d'amploié.

Signé Dupeux agent notable

II a été aussi arraité que les propriètères des domènes de l'âge meillot et de Planchecourte serront tenues de maitre des ouvriés dant les déblai dune décade pour faire démolire les fortificasion de leure bien sinon que les abitents de la commune setront authorizé de.les démolire.

Il a été enssuitte étté demandé conte des motifs de déclaration de Louise-Sylvine Robert Villemonteix veuve Chamborand et de Adélaïde de Segoudeix femme de Charles de Chamborand (émigré) de leure colégiale et fortune on dû a répondre de la veuve Chamborand avoire étté arrêté faute davoir obtenu du district un certificat de con-formitée d'un arraité du 11 septembre quelle été mère démigré âjée dau moint 66 ans et quelle pouvét avoire 60 mils livres contant des reprises quon avét dautre reproche a luy fère que dette mère démigré a légart de la veuve Chamborand ont la dit riche mais on ne trouvét pas sa fortune atendu que son père mort ou vivant demeure au loingt quele na jamais montrer de santimants patriothique, elle fut alor libéré de la prison du Dorât et aurét fini ses jours à DROUX, elle serét morte dant une petite maison située sur le bore de la routte de DROUX au Dorât qui était à lépoque un chemin et qui est de nos jours la maison Bertrand, cette petite maison d'ailleurs à l'époque appartenait probablement à Chamborand car il y avait très peu de maisons à DROUX en 1789 à part quelques petits logis et certainement presque tous étaient dépendances du seigneur (où est-elle enterrée ? aucun écrit ne le précise. Quant à Adélaïde de Segoudeix il n'en fut pas le même cas d'après les mauvais renseignements recueillis à son sujet, elle resta en prison et y fini probablement ses jours.

Son mari Charles de Chamborand périt en Italie.

Démission du curé Sandemoy.

L'an deuxième de la République une et indivisible, le samedi 22 février 1794 au Bourg de DROUX, il n'y avait pas de mairie, c'était la sacristie de l'église qui servait de salle pour les réunions du conseil, s'est présenté le dit Sandemoy François Israël curé de DROUX qui nous a déclaré que pour se conformer, obéir et exécuter les loys quil cesse dès ce jour toute activité éclésiastiques et déclare ne plus vouloir en faire, déclare en outre quil est âgé de 65 ans, et dès lors le citoyen Sandemoy nous a requit acte et signé

Sandemoy curé de DROUX

Séance publique et permanente du conseil de la paroisse de DROUX, le 22 février 1794 de l'an deuzième de la République Française une et indivisible.

Cruelle famine à DROUX

Séance du 30 germinal 30 mars du 22 mars au 19 avril, l'an 2 de la République a l'ouverture de la séance set présenté le citoyen Laurent pour nous demander de suitte de se transporté au district pour solliciter des subsistances pour les malheureux citoyens de cette paroisse qui se trouve réduit à la plus cruelle famine et quil a anoncer avec douleure que sa maison avét étté détruite et quil serét nécesère pour obtenire une réquisision de 40 quintaux à prandre à Angoulême mais quon avet point de voiture pour doné des cecours provisoires pour cette décade le conseil venant afligé de cète fâcheuse nouvelle et nait aucune ressource pour alimanter leurs citoyens qui demande à grand cri du pain et pour maitre la responsabilité à couvère a arraité sur le champ un des mam-bres pour porté une réclamation de secour provisoire en attandant larrivée des grains dangoulème charjant le di mambre de représanté au citoyen administrateur la position critique où se trouve cète municipalité qui déclare dès ce jour naitre aucunémant responsable des évènemant quy leur et ocasioné de manqué de subsistence dant cète paroisse et pour l'exécution du présant arraité le conseil nome la personne du citoyen Perrin officier municipal quy tenue sous sa responsabilité de porté expédision dant ce joure au citoyen a demeure de la prandre dant sa plus haute considérasion.

Fait et arraité les jour mois et an que cy dessus

Aujourd'hui 25 thermidor, 20 juillet au 18 août, l'an treizième de la République une et indivisible en la maison commune l'église de DROUX lieu ou nous avons coutume de tenir nos séances, nous maire et officiers municipaux et notables de cette paroisse et de la ditte assamblée, aujourd...hui jour de dimanche alafin de délibéré désafaire concernent la commune et après avoir fait convoqué le peuple de la ditte commune au sont de la cloche à la manière acoutumé le peuple assamblé nous leur zavont anoncé que le culte été permit en conséquance quil navéet qua délibéré antre eux alafin de ce procur' un praitre fézant profésion de la religiont catolique apostolique et romaine en conséquance il se son retiré et rassemblé et on fét a party lun en faveur du citoyen Sandemoy cy devans curé démisionère natife de la commune du Dorât et lautre en faveur du citoyen Bordet praitre cy devans vicaire natif de Néon Creuse le nombre de votent a étté de plus dune moitié audessus de ceus quy onvoté enfaveur du dit Sandemoy de manière que le di Bordet a éttée nomée curée provisoire de cète paroisse delaquelle nomination les di votent tousse y cy présant nous zon requyt acte que nous leurzavons octroillé pour valoire et servire se que de raizont et an ceu quy save signé avec nous et ceus quy non susigné son déclarée quoique de ce que par nous demeure aquyt,

Leyter, Gabriel Dougié, Gacon, Perrin, Roumilhac, Baumord

officiers municipaux

Séance du 3 Février 1794 tenue pour faire la visite de l'église et du cimetière à l'issue de la messe paroissiale le conseil étant rassemblé dans la sacristie, le sieur Bordet curé et membre de droit élu au conseil a exposé au bureau qu'il y avait beaucoup à faire des réparations urgentes tant à l'église qu'au cimetière au clocher et sacristie de cette paroisse en conséquence que le conseil prenne en considération son exposé et qu'il y fasse droit, le conseil ayant délibéré et prit en considération l'exposé du sieur Bordet notre curé et que l'urgence arrête avant de faire faire les réparations urgentes que visite sera faite par des gents de l'art et pour le faire le conseil a nommé les personnes de Pierre Chauvot maître tailleur de pierre maçon est entrepreneur et Hubert Cordau maître charpentier tous les 2 habitant la ville du Dorât, lesquels dresseront procès-verbal de devise estimative article par article et déposeront à notre bureau le procès verbal pour nous être communiqué et i être fait droit.

Fait et clos et arrêté les dits mois et an

Les membres présents

Signé Baumord, Lavalette, Joseph Couvidou

N° 422 mois de brumaire, 22 octobre - 21 Novembre

Loy portant qui serat porter un compte général de dit crédit des matières dons et argent versé dans les potet des monaies depuis le 14 juillet 1789 et du 12 brumaire l'an treizième de la République, aujourd'hui 6 Janvier 1795 en la sacristie de l'église de DROUX le conseil s'étant rassamblé en nombre suffisant pour délibéré conformément a la loy le président a exposé au conseil que la commune ne possédait pas les fonds nécessère pour pourvoir au besoin du culte et aux réparations de l'église et du cimetière du clocher et sacristie et ne voyant d'autres moyens que de procédé à une taxe provisoire, 1e «sur les mariages, baptêmes, 2 services pour les trépassés, bancs et chaises, de tout ce qui se ferat dant l'église de cette paroisse pour chaque particulier ainsi que par la cloche et quête». En conséquance le conseil ayant prit en considération la demande a lui faite par le sieur Bordet curé et voyant l'urgence, le président les invite aux voix et tous d'une unanime voix ont proclamé quil était urgent de subvenir aux besoins et entretien nécessère pour le service du culte.

Article 1er, pour chaque mariage qui serat célébré dans l'église paiera 2 francs y compris la cloche sans y comprendre les droits du curé et du vicaire, le luminaire et la sacristie 2 francs,

Article 2e, pour chaque baptême 75 centimes,

Article 3e, pour chaque enterrement pour les adultes 1 franc sans y comprendre les droits du curé, du vicaire- luminaire et sacristie 3 francs, pour chaque enfant la moitié 1 franc 50 centimes, pour chaque service 1 franc sans y comprendre les droits du curé, vicaire luminaire et sacristie 4 francs, pour la croix d'argent 75 centimes,

Article 4e, celui qui voudra jouir d'un banc clos dans l'église par privilège 3 francs en plus suivant la grandeur lesquelles sommes seront reçues par notre trésorier ou tout autre membre du bureau.

Signé Lavalette, Couvidou, Baumord.

Battage - 22 fructidor 28 août - 17 septembre.

L'agent national a fait lecture a lui adressée par l'agent national du district concernant le battage, il a été donné lecture d'un arrêté du comité de salut public du 22 fructidor qui vient de m'éttre transmis relatif au battage des grains de la présente récolte les journées des batteurs qui arrête me charge de régler sont fixer à 21,50 francs, logé et nourri quant au batteur qui était payer en grains leur valeur était réglé par la quantité qu'il recevait en 1790 a laquelle ils ont ajouté un sixième en sus. Les batteurs sont tenus de battre complètement les gerbes il leur est défendu de laisser du grain sous peine d'être jugés et punis comme coupables de dégâts et dommages commis dans les grains et récolte suivant le code de la police rurale. Les cultivateurs sont de leur côté tenus de surveillé la conduite et les travaux des batteurs sous peine d'être réputé complice de la perte des grains a subsistance résultant de ce que les gerbes ne serait pas assez battues. Tu voudras bien faire enregistrer cette lettre à la municipalité lui donnant toute la publication convenable a surveiller l'exécution et en accuser réception.

Salut et fraternité

Nesmond

1790 30 germinal - recensement des chevaux dans la paroisse de DROUX pour être présentés au district conformément à la loy

1) Une jument appartenant au citoyen Dupeux agent de la commune.

2)      Une jument appartenant au citoyen Baumord juge au tribunal du Dorât.

3)      Une jument appartenant au sieu Sandemoy cy devant curé,

4)  Le Chassin Etienne Parpé collon du citoyen Leyter déclare avoir une jument. Le moulin de la Soumagne Léonard Paillé déclare avoir une jument et un cheval. A Armentioux se nomme quelque Bellot Collon du citoyen Filloux demeurant à Armentioux déclare avoir une jument.Etienne Raynaud Collon a l'âge meillot on nous a déclaré qu'il avait une jument. A Confolens Jean Râteau collon du citoyen Coubergiste a la "Corne du Cerf" déclare qu'il avait une jument. Le moulin des Roches le citoyen Cabdené meunier aux Roches déclare un cheval et une jument. Le moulin des Prades, Paul Chalicaud déclare qu'il avait 2 chevaux et une jument.

Et ce sans y comprendre des juments qui sont dans différents domaines et qui nourrissent.

Séance du 14 fructidor 14 septembre 1794

NOMINATION DU 1er INSTITUTEUR A DROUX

L'agent national de la commune a rapporter que le citoyen François Gounaud de la commune de Magnat sétté présanté le 10 de ce mois pour être instituteur de cette commune qui venét en conséquance demandé le veu de la commune, le conseil assamblé vus le citoyen (Gounaud), mit en délibération. L'agent national voi arraité qui con­naissant la bonne conduite et le civysme du di Gounaud é conforme à la loy du 19 frimaire - 19 Décembre 1794 il nomme le citoyen Gounaud pour remplir la place d'instituteur dans la commune de DROUX ou il viendra incessament résidé après néamoins avoir obtenu la tache du citoyen administrateur du district du Dorât arrête en outre que le di Gounaud sera logé dans la maison du cy devant curé et où il ferat ses classes et que copie du présant arraité lui serat délivré dans le jour.

Fait en conseil général les jours mois et an que cy dessus, quil jouirat du jardin gratisse ainsi que de la maison

Aujourd'hui 28 pluviôse - 26 Janvier 1795

A comparu au bureau de cette commune de DROUX le citoyen Théobald Rodier de la commune de Magniat lequel nous a exibé une commission a luy adressée par l'administration de ce district du 19 courant sur l'arraité du représentant du peuple iledit qui nome ledi Rodier garde forestier du canton de Magniat et Ponsat de laquel comission ledi Rodier nous a requit pareillemant de luy inique tout les boys nationaux qui existe dans cette commune de DROUX apartenant à Chamborand décédé et émigré en boys levé tant en chaine quan châtaignes et boys de fayen et autre boys blant le boys taillée apelé la Commanderie le vieux boys de DROUX et finalement un petit boys en coupe de châtaignes apartenant à un Débrousse émigré, qui son tousse des boys levé et tailli appartenant à la nation.

Suivant notre comision nous avont requit ledi Rodier que nous zavont nome contre 2 manbre de municipalité nous lavont léssé dant les boys et draissé provès verbal de l'état actuele ou il vat se trouvait.

Les comissaires Jacques Baubeyrot et Léonard Lideudon et le nome Cornu,

Pour cette effet fait au bureau les jours mois et an que cy dessus et tout les mambres présant.

Signé +   Signé +

pour le represantant principal

Aujourd'hui 7 Prairial - 7 Juin 1795

Se sont présenté au bureau de cette commune Anthoine Nesmond et Dupeux lesquels on requit l'enregistrement d'une com­mission a luy donné afin de procédé au partage et division des biens enssamble et immeubles provenant de Malbay Denouflal et Gentie Laborderie au hameau du Bouchaud commune de DROUX fait en cette commune et signé

Nesmond – Dupeux

On ne sait plus grand chose de 1795 à 1810.

Là il a dû y avoir des choses très importantes et qui n'ont pas été mentionnées, il ne le fallait peut être pas !

En 1810 le maire de DROUX s'appelait La Valette.

«Je me souviens de mon adolescence et même de mon enfance»

DROUX était une grande et belle commune où tout le monde était heureux, tout en étant bien moins riches, on étaient heureux et pourtant on manquaient de beaucoup de choses, on étaient heureux parce qu'on savaient que l'on ne pouvait être mieux. On travaillaient très jeunes, en sortant de l'école à 12 ou 13 ans. On étaient heureux parce qu'on avaient moins d'instruction, alors moins d'ambition. Remarquons que ce qui nous arrive aujourd'hui vient tout de l'instruction, et donc du progrès, ce progrès que j'avais banni depuis déjà bien longtemps, pas grand monde, ou très peu de gens, même des gens très instruits, bien sûr ceux là étaient tous pour le progrès, ne voulaient pas me croire quant je leur disais que le progrès serait la misère. Eh bien ! nous y voilà, le progrès est là, avec tout son pouvoir. Les machines modernes sont là, dont une seule fait le travail de 500 ouvriers même plus, et ce n'est pas fini, car à l'heure actuelle il faut encore une personne pour mettre une machine en marche et la surveiller, mais bientôt ces machines se mettront en marche toutes seules, ça ira encore mieux, alors que feront nos jeunes avec leur instruction et leurs diplômes ? (chômage) ils regarderont tourner les machines qui se moqueron d'eux. Oui quand je reviens loin en arrière j'en ai pitié et honte pour ces jeunes, pas tous bien sûr car il y en a beaucoup qui ne veulent pas travailler, mais hélas ! beaucoup d'autres qui cherchent et ne trouvent rien ! à cause des machines. Je me souviens de ces vieux forgerons qui frappaient sur l'enclume du matin au soir, de ces charrons qui rabotaient les planches, de ces maçons qui montaient le mortier à l'épaule et crépissaient les murs à la truelle, faisaient les fondations à la pioche et à la pelle, montaient les pierres à la chaîne sur leur échelle, ils n'avaient pas de bétonneuse pour faire le ciment, et ce qu'ils faisaient était solide et bien fait, on peut remarquer encore leur ouvrage ce n'est pas prêt de s'écrouler. A DROUX nous avions tout ça, des commerçants, je me souviens des épiciers qui faisaient des petites tournées car ils ne pouvaient pas aller très loin avec un âne ou un cheval et leur petite voiture, nous avions des sabotiers au moins 4 ou 5 dans la commune tout cela a disparu, personne ne portent plus de sabots de bois, ça serait un déshonneur, à DROUX nous avions 3 scieurs de long, que c'était beau.

Nous avions aussi une foire tous les sept de chaque mois (c'est loin) et vivant. Sur le bord de notre belle rivière, la Semme il y avait 3 moulins qui tournaient tous les jours, un tournait même jour et nuit. Gela aussi est disparu et sans retour. Nous avions 4 forgerons dans la commune, il en reste un qui marche au ralenti, 4 charrons, il ne reste plus rien, par contre un jeune mécanicien s'est risqué et ça marche, souhaitons-lui bonne chance. Comme maçon un jeune entrepreneur s'est lancé lui aussi et ça à l'air de marcher très bien, tant mieux. Quant aux cultivateurs, c'est plutôt triste, un seul a conservé la tradition, son affaire marche aussi, quant aux autres ! Dans la com­mune de DROUX il y avait de grandes fermes, c'était très beau de voir ces jolis bœufs qui tiraient la charrue du matin au soir, ces troupeaux de vaches que l'on amenaient au champ. Rien que dans le petit Bourg de DROUX il y avait 3 fermes dont l'une où je me suis élevé et où j'ai travaillé très dur à la sortie de l'école mais quelle joie, on travaillait beaucoup, on ne gagnait pas gros mais on avait la santé, (notre plus grande richesse) rien que dans ces 3 fermes la batteuse y restait des fois, cela dépendait des années, 4 jours et même plus. D'ailleurs avec les quelques petits propriétaires car tous avaient son petit coin de terre et il était cultivé, chacun récoltait son blé pour l'année, la batteuse y restait une semaine. Dieu que c'est loin tout ça, et pourtant que c'était beau. Les enfants succédaient à leurs parents, cette coutume est passée loin, les jeunes s'en vont avec leurs diplômes pour essayer d'attraper la lune, hélas ! ils sont sur le pavé, mais pas un ne revient pour cela, le progrès les attire. Qu'ils vivent avec le progrès dans la tête, et sans travail !

De toutes ces fermes, ce sont les moutons qui les ont envahies. On ne sème plus de blé c'était trop beau, elles sont en ruine et les brebis bêlent dans les prés. C'est peut être plus joli qu'un joli champ de légumes, à chacun ses goûts.

Oui DROUX était une grande et belle commune, vers 1925-1930, elle comptait près de 1400 habitants, on en compte aujourd'hui environ 600 et encore quelques rapportés y sont venus !

Nous avions en 1923, 4 écoles, 2 de filles et 2 de garçons. Elles étaient archi pleines. Les écoliers y venaient à pleines routes et chemins, à pieds bien sûr, car on ne les avait pas appris à se faire véhiculer. Il y en a aujourd'hui plus que 2 et avec une trentaine d'élèves en tout. Une chose aussi qui me revient, et que je ne peux pas laisser échapper, nous de mon temps, les écoliers disaient bonjour, cela aussi a disparu, ça fait partie du progrès. Nous avions à DROUX une grande et jolie fête tous les ans le 1er dimanche de mai, avec ce jour-là une grande et belle procession de la Sainte-Vierge, cette procession a disparue elle aussi pendant une dizaine ou une quinzaine d'années mais voilà 2 ans on a eu l'idée de la relancer cette procession qui avait due être fondée en 1586 à Bellac, cela aussi est très beau et bien dommage que ça disparaisse mais hélas !

Je me souviens des années 1925 -1930 de notre bon curé Paul Théréjol, qui, tous les dimanches matin partait de bonne heure de DROUX pour aller dire la messe à Villefavard,  accompagné de son fidèle serviteur Urbain Lavoux et était de retour pour dire sa messe à DROUX à 11 heures. Et il ne roulait pas en voiture, sa voiture était ses pieds. Quand on se souvient de tout cela ça fait de la peine.

Et ça prouve aussi qu'on est plus tout jeune.

Mais je termine en disant encore une fois (vive le progrès), Et aux jeunes attendez la suite !

Fin 1978 et début 1979, d'importants travaux ont été effectués, aussi bien à l'église qu'au presbytère et le clocher a été refait à neuf ainsi que la toiture de l'église, la voûte a été refaite à neuf.

Le coq a été descendu du sommet du clocher le 11 octobre 1978 (abîmé par des coups de chevrotines, on a dû le remplacer. Il était pourtant très beau, perché là-haut depuis plusieurs siècles (s'il avait pu nous parler : que de choses nous aurait-il appris. Le nouveau a été monté là-haut le 6 décembre 1978 à 9 heures du matin au son des cloches par 2 employés de l'entreprise S.T.M. de Saint-Guéry-Tarn. Ces 2 employés se nomment (Millet et Durand).

Ce coq pèse 2 kg 190 grammes, sa crête mesure 13cm de longueur, son œil mesure 1,5 cm de diamètre, il mesure en tout 50 cen­timètres. Ce travail de pesage et mensurations a été effectué ce jour-même du 6 Décembre 1978 dans une salle du presbytère par notre sympathique Georges Borianne du village de Charzat commune de DROUX employé de la commune. Ce travail a été fait en présence des ouvriers cités plus haut et la mienne H. Mathieu de DROUX.

Il a été aménagé une très belle sacristie dans la grande salle du presbytère qui n'est autre local qu'une aile du château de DROUX ayant échappée à la démolition, lors de la Révolution de 1789, et ce, en 1794, et qui était la demeure de Charles de Chamborand et de Adélaïde de Segondeix sa femme.

La plus grande partie des travaux restant à faire a été effectuée par le même employé, George Borianne. En même temps la partie nord de ce bâtiment a été rehaussée au même niveau, et là la dernière cheminée remontée de 2,60 m avec 220 briques. Cette cheminée a 2 conduits.

Le samedi 13 Janvier 1979 au matin, ce même employé était en haut de ce chantier avec la volonté d'en finir par un froid très piquant et son serviteur Bébert Beaucourt était en bas en train de se chauffer, un litre de rouge sur la table.

Histoire vraie vue de mes propres yeux.

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